TOYOTA MR-2 Phase 1 / 1984-1989

26 octobre 2014

TOYOTA MR-2 Phase 1 / 1984-1989

La Toyota MR-2 mk1 est la première de la saga MR-2 qui a compté trois générations au style à chaque fois bien particulier avec de réelles évolutions des lignes.

Seulement voilà, en France nous ne connaissons la MR-2 qu'à partir de la deuxième génération sortie en 1989 avec des lignes arrondies et effilées. En effet dans les années 80 et 90 les quotas d'importations des marques japonaises en Europe et surtout en France font que les réseaux et le choix des modèles sélectionnés pour l'importation sont très limités.

Pourtant cette MR-2 de première génération était disponible dans certains de nos pays voisins. Présentée à Tokyo en novembre 1983 sous la forme du concept SV-3, le coupé MR-2 pour 2 places reprend quasiment traits pour traits les lignes du concept et surtout bien plus que celui du premier prototype MR-2 dont le style ne sera pas retenu. Ainsi le MR-2 possède des lignes taillées à la serpe lui vaut un look sportif grâce à ces phares escamotables, son aileron arrière ou ces ouvertures d'aérations latérales. Disponible en coupé fermé, elle existait également avec un toit dit "T-top" ou "T Bar" permettant d'enlever deux parties de toit tout en gardant une arche rigide au centre du pavillon. Le style se rapproche à l'époque des standards européens puisqu'avec son moteur situé à l'arrière et ces portes à faux réduits, il fait immédiatement penser aux Fiat X1-9 ou Lancia Monte Carlo (bientôt dans le blog) des années 70/80. Il faut dire que la marque nipponne souhaitait proposer un petit coupé compact en propulsion et à moteur arrière afin de pouvoir faire connaître aux adeptes leurs limites en matière de pilotage. Voilà pour l'idée.

Côté moteurs un seul est importé vers l'Europe puisqu'il s'agit du 1.6i 16v de la Corolla GTi développant la puissance respectable pour l'époque de 122cv à 6600 tr/min. Son couple de 14.5 m/kg n'est disponible qu'à 5200tr/min ce qui caractérise les moteurs 4 cylindres multisoupapes de l'époque. La transmission s'effectue donc sur les roues arrières et la voitrure possède une boîte 5 vitesses. Le châssis est monocoque et les suspensions sont indépendantes. Avec un empattement de 2.32 mètres, pour une longueur 3.92 mètres le poids du MR-2 est contenu puisqu'il n' est que d'environ 950 kgs. Avec des roues de 14''elle atteint les 201 km/h (certains parlent de 210). Le 0 à 100km/h est abattu en 8.2 secondes.

Au Japon, la réglementation autorise un autre moteur plus petit puisqu'il s'agit d'un 1.5 litres développant 83cv avec un couple 12m/kg à 3600tr/min. Inutile de dire que même avec seulement 920 kgs la voiture n'a rien d'une sportive et de loin. Reste le look et la flambe ...à l'arrêt !! Ce dragster pouvait également recevoir une boîte automatique 3 rapports ! Oublions.

Les USA obligent pour leur part une dépollution plus importante avec par exemple un pot catalytique (arrivé en Europe en 1993 pour mémoire) qui a pour conséquences de museler quelques peu le 1.6 i puisque de 122cv sa puissance chute à 114cv avec un couple qui tombe lui aussi à 13.4m/kg.

Enfin au Japon viendra une évolution moteur non importée en Europe puisqu'un compresseur volumétrique de type Roots a été adapté au 1.6i 16v lui permettant de développer 145cv à 6400tr/min et d'atteindre les 230 km/h et le 0 à 100 km/h en 6.8 secondes. Cette version est équipée d'un échangeur air/air disposé à gauche du bloc moteur.

Pour l'habitacle : sièges sports en velours, volant cuir 3 branches badgé MR-2 créent l'essentiel de l'ambiance. Le levier de vitesses tombe bien sous la main tout comme le frein à main pas très discret. Le compte tours annonce la couleur avec une zone rouge à quasi 8000tr/min. Le compteur gradué jusqu'à 240 km/h et n'existe qu'en double graduation. Pour le reste on est bien dans le Japon des années 80 avec des plastiques au style triste mais qui tiennent bien au temps. Les connaisseurs auront repérés les commandes de phares et laves glaces à levier très curieuses situées à droite et gauche du volant avec des commandes de type satellites qui font forcément penser à une Citroen BX par exemple ! Voltmètre, température d'eau ou encore pression d'huile l'essentiel est là. Le centre de la planche de bord est elle aussi typique de l'époque puisque l'horloge digitale verte surplombe les commandes de ventilation et la radio accessoire. Un tunnel de transmission curieusement proéminent oblige une séparation gauche droite importante. Les vitres électriques tombaient dans le domaine du luxe car en option. Le coffre avant de petite contenance accueil la roue de secours sous housse. Les contrôleurs techniques noteront l'emplacement de la frappe à froid juste au dessus.

Si la fiabilité mécanique semble bien là comme toute Toyota , la voiture semble touchée par la corrosion perforante de la carrosserie, phénomène très à la mode à l'époque dans la production automobile.

Valeur de transaction en Europe : 3500 à 4000€