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  • Passionné d'auto, mon blog souhaite refaire la lumière avec intérêt sur des modèles oubliés ou méconnus de la production automobile. Un clin d'œil sur des véhicules boudés voir presque inconnus sur le web. Le copié collé n'a ici pas sa place !
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30 novembre 2014

TOYOTA PRIUS 1 / 1997-2003

La Prius : un modèle à part qu'aujourd'hui pourtant tout le monde identifie bien comme un véhicule hybride essence/électrique. Objectif atteint ? Nous en sommes aujourd'hui à la fin de la troisième génération, un produit esthétiquement nettement amélioré et proche à présent du design du reste des modèles de la marque. Si certains se souviennent de la Prius 2, quid de la première génération ?

Tout commence en 1974 avec des dépôts de brevets, des développements multiples jusqu'à la présentation du prototype Prius en 1996 symbolisant l'aboutissement de l'engagement de la marque vers une diminution des émissions de gaz pour concevoir des véhicules moins polluants. Sur fond de crise pétrolière mondiale, l'idée est d'adapter la voiture à la ville alors que c'était jusque là tout le contraire. Drôle de pari ou vison de l'avenir ? Si certains ce sont lancés dans le développement du 100% électrique dans les années 70-80, Toyota a opté pour la voie de l'hybridation.

C'est en décembre 1997 que la Prius de première génération est commercialisée au Japon. Contrairement à ce que les gens pensent, la Prius n'est pas la première hybride mise sur le marché par Toyota. Historiquement c'est en fait le minibus "Coaster" qui l'a été en août 1997 soit 4 mois avant !

Mais revenons à la Prius. Pour cette première voiture, il s'agit de la version NHW10 assemblée dans l'archipel et destinée uniquement à son marché. Les caractéristiques sont plutôt modestes puisque le moteur thermique est un 1.5 litres essence de 58cv associé à un moteur électrique de 40cv le tout couplé à une boîte à variateur. Le principe de base est simple : 2 moteurs qui se complètent et qui ont un fonctionnement optimal dans un registre différent. Le but est d'expoiter l'un là ou précisément l'autre est le plus énergivore. Le thermique étant plus mauvais que l'électrique au démarrage et en courtes relances, c'est donc ce dernier qui prend la main. Une fois lancé le thermique reprend la main là où il est le plus performant.Mais c'est une philosophie globale où tout est remis à plat, repensé y compris le design aérodynamique si particulier puisque guidé par la recherche d'un coefficient de pénétration dans l'air optimal donnant un résultat fade voir avouons le assez moche. C'est le bureau de design Toyota de Californie qui est à l'origine de ce premier opus. La voiture fait 4.32m de long sous forme d'une 3 volumes à coffre. Les performances de la voitures sont limitées compte tenu des motorisations et du sur poids de l'auto lié essentiellement à l'implantation des batteries. Avec des moyennes de 5.6 ou 5.7 litres /100kms les résultats sont honnêtes sans êtres exceptionnels. La grande question des ingénieurs était bien sur le bon fonctionnement du système mais aussi sur la durée de vie des batteries. La commercialisation unique au Japon visait à résoudre les problèmes avant d'envisager un lancement mondial. La production prévue était alors de 12000 véhicules/an. A l'époque le coût de production de la Prius était estimé à  32 000 $ pour un prix de vente de... 16 929 $ ! Bref une vente à perte ! La mort annoncée du concept hybride ? Que neni. Malgré sa production limitée et qui plus est en conduite à droite des importations à titre isolées ont été effectuées dans certains pays répondant à cette particularité tels la Nouvelle Zélande, l'Australie ou encore le Royaume Uni. Les diversités climatiques ou d'altitudes ont alors mis à mal les performances et résistances des batterie allant jusqu'à leur destruction non prise en charge par la marque puisque situées hors du Japon seul marché officiel. Néanmoins les retours ont été exploités pour la suite du développement.

Fort de cette expérience, Toyota décide deux ans après cette première version de se lancer à l'assault de l'amérique du Nord. Pour se faire il commercialise la version NHW11 plus puissante et plus endurante mais avec la même carrosserie. Le 1.5 essence est poussé à 70cv et le moteur électrique à 44cv afin de répondre aux exigences du terrain (longues routes) mais aussi de climat ( l'air conditionné est monté en série). Cette version sera commercialisée entre 2000 à 2003 aux USA mais aussi en Europe (il y aurait eu 500) dont la France avec quelques exemplaires. La planche de bord est originale car toute l'instrumentation est centrale. Dans la partie haute, le compteur de vitesse digital façon Renault Twingo 1 est mêlé aux différents voyants d'alertes. En plein centre l'écran "ordinateur de bord" indique en temps réel la gestion des moteurs entre le thermique et l'électrique. Ce principe de shéma est toujours le même sur la génération 3 actuelle même si elle est améliorée avec gps 3d ou rétro caméra par exemple. En dessous viennent la radio et les commandes de ventilation véritablement fondues dans la planche de bord (presque révolutionnaire pour l'époque). La commande du levier de vitesse est pour sa part très surprenante et pas très esthétique. Elle correspond en fait beaucoup plus au standard américain qu'au notre.

A la mise sous tension de cette Prius, le moteur thermique démarre automatiquement avant que l'unité de gestion reprenne la main et ne le stop.Le démarrage pied léger s'effectue en mode 100% électrique jusqu'à 25 km/h. Le moteur thermique se lance alors pour soulager ou compléter le moteur électrique et la puissance cumulée disponible peut atteindre 117cv si nécessaire. Sur le fonctionnement pur la gestion des deux moteurs était déjà très au point, la récupération d'énergie en décélération et au freinage permettant de recharger partiellement les batteries (en économisant les plaquettes de frein) en plus du moteur thermique qui peut aussi jouer le rôle de générateur le cas échéant. Seule la boîte à variateur donne la sensation de patiner et de mouliner lors d'une demande accrue de puissance avec le fameux effet "mobylette" fatigant pour les oreilles. Ce phénomène est hélas toujours d'actualité sur la Prius III. Si la vitesse de pointe de 164 km/h est anecdotique c'est surtout la simplicité d'utilisation, la souplesse du système et l'agrément qui sont recherchés. Mais au delà de ça c'est bien les mesures de consommation qui intéressent l'utilisateur. Avec 5.4 litres sur route, 6.3 sur autoroute et 6.4 litres en ville la moyenne s'établit d'après les mesures de l'époque à environ 6 litres/100 kms. Il faut bien avouer que la Prius n'étant pas une sportive, on ne recherche pas les chronos mais par contre on se prend au jeu avec une conduite très zen dans le milieu hostile qu'est la ville ! Si la comparaison s'effectuait avec un véhicule essence classique de 100cv à boîte automatique qui atteignait sans problème les 10 litres en ville, la victoire de la Prius était incontestable.Hélas la mode était déjà aux petits diesels de plus en plus performants dont la consommation urbaine s'établissait entre 6.5 et 7 litres. Une fois l'écart de prix du carburant et celui d'achat calculé la messe était dite. Vendue 147 800F de l'époque (env 22 500€) on était bien loin des 90 000 F des Renault Clio ou Peugeot 206 turbo diesel ! A la décharge de la Prius 1 son poids de 1260 kgs. Pour mémoire la Prius 3 fait 1365 kgs. Derniers chiffres : le 3008 2.0HDi 160cv pèse 1539 kgs et la version Hybride 4 motorisée par le même moteur auquel s'ajoute 37cv électriques pèse 1660 kgs !!

Depuis cette génération le concept a muri s'est amélioré avec plus de puissance, plus d'autonomie et des consommations en baisse. Si la Prius 1 nécessitait une fibre écologique  importante de part son prix d'achat élevé (dépourvu de bonus écologique chez nous) pour des résultats mitigés voir limités pour l'environnement, c'est moins le cas aujourd'hui. Le système s'est même très logiquement dupliqué sur bon nombres de produits du groupe Toyota (Toyota + Lexus). Si nous connaissons chez nous les Toyota Yaris ,Auris, Prius + et chez Lexus la CT, l'IS,la GS, la LS, le NX ou encore le RX, il existe au moins 7 autres produits hybrides Toyota + 2 Lexus qui ne sont pas importés chez nous.  Parallèlement à cela , les contraintes nettement accrues sur la dépollution des moteurs diesels a déjà écarté nombre de concurrentes citadines et refroidis d'autres utilisateurs urbains qui ont connus des déboires mécaniques avec des version diesels Euro 5 (vanne egr, fap, injecteurs, turbos...). De plus il faut avouer que l'évolution de la pollution a changé quelques mentalités (aidé aussi par les incitations fiscales de l'Etat). Preuve en est il y a, à présent, une demande sur le marché de l'occasion alors qu'il n'y en avait pas il y a quelques années. Si la Prius 2 était difficile à négocier en seconde main, la troisième génération possède son marché et n'est plus boudée comme sa devancière. La fiabilité du produit et la durée de vie des batteries (quelques rares cas de changements de batteries) sont aussi à l'origine de cette demande. Sur la première génération la longévité avait été estimée par le constructeur à 8 ans et 300 000 kms,le prix de remplacement de 6000 € environ avait de quoi effrayer. Dès la seconde génération, les batteries se sont montrées beaucoup plus résistantes que prévues et avec un prix de remplacement tombé à environ 3000€ alors même que les rumeurs parlaient toujours du double. Difficile pour un constructeur de démentir et communiquer sur ce sujet si sensible à l'époque et qui fâche forcément car le montant même réduit de moitié restait considérable. Le temps a fait le reste car pour la troisième génération, il n'est plus vraiment question de les changer et ce sont les taxis aujourd'hui qui adoptent de plus en plus de Prius sous toutes leurs formes (normales ou  +)  qui sont sa meilleure vitrine. Certaines ont d'ailleurs passé le cap du million de kilomètres !

La Prius 4 est annoncée pour fin 2015. Comme à chaque génération la consommation devrait baisser de 10% par rapport à la précédente, le rendement du moteur 1.8 amélioré et l'autonomie 100% électrique devrait passer de 3 à 5 kilomètres grâce à des batteries plus performantes. La finition intérieure devrait se rapprocher de celle de la Lexus CT 200h et personne ne sera contre ! Il faut dire que  sur la génération actuelle la qualité des revêtements utilisés dans l'habitacle ne poussent pas l'admiration. Les plastiques sont durs, non moussés,se rayent et ont tendance à briller. Les sièges aux mousses ordinaires en tissus ont un touché de low cost quant au cuir c'est plus les autres matières qui l'entourent qui attirent l'oeil puisque seule la partie de l'assise en contact direct avec l'occupant étant en cuir. On pourrait penser que l'esprit écolo soufflerait avec des matériaux recyclés façon BMW i3 ? Il n'en est rien ! Dommage.

Avec plus de 7 millions d'hybrides commercialisés depuis 1997, la flotte Toyota n'est plus négligeable et commence à compter. Le Japon arrive en tête des volumes avec 54% des immatriculations suivi des Etats Unis avec 26%. L'Europe n'en voit qu'à peine 13%.

valeur de transaction : de 1500 à 2000€ suivant kilométrage

 

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L'interieur de la quatrième génération actuelle  :

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Le concept Prius de 1997 :

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photos internet

Un des rares exemplaires qui est exposé à la concession de Lanester (Lorient 56) :

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