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  • Passionné d'auto, mon blog souhaite refaire la lumière avec intérêt sur des modèles oubliés ou méconnus de la production automobile. Un clin d'œil sur des véhicules boudés voir presque inconnus sur le web. Le copié collé n'a ici pas sa place !
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11 avril 2015

FORD RS 200 / 1985-1986

Comme toute bonne marque impliquée dans le rallye, Ford décide dès 1980 à l'annonce du groupe B de concevoir son arme absolue. Elle ne sera présentée finalement que tardivement en novembre 1984 au salon de Turin. Audi, Lancia et Peugeot savent ce qui les attends. Les quelques courses effectuées annonceront en effet des résultats prometteurs avant de devoir comme les copines de course tirer sa révérence.

Cette Super Ford sera donc la RS 200 pour RennSport 200 exemplaires. Pourtant en 1980-1983 deux écoles s'opposent. Les uns sont partisans d'un air de famille avec l'Escort, les autres souhaitent une expression beaucoup plus libre et plus innovante du concept. Cet "affrontement" interne durera 3 ans avant qu'un nouveau directeur général de la compétition et ancien de la maison ne revienne pour mettre un terme à cette gué-guerre interne et fasse ressortir et aboutir enfin le projet. Si la base de travail du premier prototype est bien issu de l'Escort, le résultat final n'a rien à voir. La marque depuis le sacre d'Ari Vatanen en 1981 sur Escort semble avoir peu à peu disparu avec les années où la concurrence a, pour sa part, fait beaucoup de chemin. Seule la Sierra XR4i et son V6 2.8 litres est dans les cartons en remplacement de la feu Capri équipée d'ailleurs du même moteur. Un peu tendre pour envisager une implication en Groupe B au milieu des furieux sur-vitaminés.

La première base de travail de 1982 est bien l'Escort RS 1700 turbo. Pour rester en deca des 2500 cm3 visés pour l'homologation, la cylindrée de développement sera de 1785cm3 (avec le fameux coefficient de suralimentation 1.4). Le moteur déjà existant et semi industrialisable sort alors 320cv mais la voiture est une propulsion et même aux mains d' Ari Vatanen elle ne pèse guerre lourd face aux Audi Quattro d'alors. Deux prototypes seront ainsi testés jusqu'en 1983 avant que le projet ne reparte depuis une feuille blanche avec un cahier des charges nettement différent et surtout plus dans la course : coupé biplaces,transmission intégrale, moteur central arrière avec turbo capable d'être commercialisé dans plusieurs pays et dont la puissance en course devra être d'au moins 380cv. Le moteur est ainsi retravaillé pour atteindre 1800cm3 16 soupapes turbo . Pour la carrosserie, Ford utilise logiquement son centre de design Ghia afin d'obtenir une ligne efficace et très fluide. Quatre prototypes sont ainsi assemblés et testés. La RS 200 est présentée un an après la 205 T16 mais si techniquement l'approche semble identique,la RS semble plus ronde, plus fuide presque moins impressionnante. Pourtant dès les premiers tests les chronos sont très prometteurs mais la Ford n'est pas prête. En effet la marque lors de la présentation mis 6 prototypes à la route afin d'ouvrir le cahier de commandes avant de lancer la production des 194 exemplaires encore nécessaires pour atteindre les 200 de l'homologation. Des soucis de mise au point (ralenti, mise en route...) ont retardés la mise en production et donc par ricohochet le début de Ford dans la compétition. Il faudra donc attendre 1986 pour voir enfin la RS 200 dans le championnat mondial avec un moteur développant 380 à 400 cv. Là aussi des problèmes de mise au point retarderont les réels débuts qui seront pourtant très encourageants mais réalisés dans un climat d'assemblage au tout dernier moment des voitures, d'abandons faute de fiabilité ou pire d'accidents mortels (public au Portugal et voiture coupée en deux contre un arbre avec 1 mort et un blessé grave). La RS 200 a bien réalisé quelques scratchs très prométteurs sur les premières sorties mais la fiabilité n'était pas encore là.Si la voiture laissait espérer une courronne mondiale l'arrêt du groupe B mit un terme définitif au programme.

La version client était donc une version light améliorée sur le plan de la finition. Comme toutes les RS 200, le montage était effectué en Grande- Bretagne avec le moteur développé par Ford Motors sur place avec une base Cosworth qui développe alors 250cv. La RS 200 étant une réelle base de course, l'ambiance est sport à l'intérieur y compris pour monter dedans. Les équipements sont comme la Metro 6R4 quasi inexistants et les différentes commandes et autres commodos issus de la Fiesta ou de la Sierra. Ford interprète le règlement à sa façon comme Austin Rover, sans développer réellement de version civilisée. L'habitacle est tout juste moquetté, les vitres manuelles, boîte 5 vitessses, direction directe, tunnel de transmission imposant avec un levier permettant d'enclencher le pont avant, la RS pouvant fonctionner en pure propulsion. Côté moteur, il s'avère creux sous 2500 tours car typé 16 soupapes et turbo avec un temps de réponse important. Des évolutions ont été proposées à l'usine mais aussi pour la version "client". Les versions "évolution" devant être au nombre de 20 exemplaires minimum, Ford décida de produire 24 exemplaires Evo destinés à la course avec 40 moteurs de plus ( soit un total de 20 imposés + 40) et de réserver en fait ces châssis officiels 40 à 200 pour éventuellement les accueillir. Ainsi le propriétaire d'une de ces RS 200 pouvait la transformer ainsi en Evolution. Le 1.8 Turbo de 225cv pouvait être alors poussé à 350cv voir remplacé par un 2.1 litres développant entre 450 et 600 cv. Ainsi motorisée la voiture avait été mesurée sur le 0-100 km/h en 3.07 secondes avec au volant le fameux Stig Blomqvist. Un option "boîte compétition" usine était même disponible. Toutes les RS 200 étaient blanches à l'origine, même si certaines ont été repeintes après alors que les versions "Evo" d'usine avaient des bandes bleues apposées.

L'arrêt brutal du groupe B mis donc Ford dans l'embarra comme Austin Rover (vu précédemment) afin de trouver un débouché commercial. C'est le Canadien Murray qui profite alors de l'aubaine pour commander 20 RS 200. 16 sont restées d'origines mais avec le fameux moteur 2.1 litres développant 350cv, alors que 4 autres ont été des versions dites "RS 200 S" avec ...450cv ! Le logo "S" devait d'ailleurs être apposé par l'acheteur à la livraison afin que Ford ne le fasse pas et donc ne l'oblige à repasser par la lourde et contraignante case de l'homologation. Une fois les voitures prêtes, la commande fût en grande partie annulée puisque seulement 2 exemplaires sont partis au Canada Les 18 autres voitures ont été revendues à des privés européens pour l'essentiel. Certaines avaient d'ailleurs des préparations spécifiques pour le châssis, le différentiel ou les sièges, d'autres ont été modifiées intérieurement afin d'offrir plus de luxe (climatisation, vitres électriques, sièges cuir, radio...). La police britannique récupérera d'ailleurs au moins un exemplaire pour la gestion autoroutière (photo). Prestige d'état et aubaine sont régulièrement de paire dans ces cas là. Depuis le Qatar a repris l'idée avec une vitrine de supers GT de police impressionnantes mais uniquement là pour l'apparat.

Sur les 200 exemplaires, 194 seront destinés à la route alors que 6 furent des prototypes. Et sur les 194, 158 ont été effectivement vendus et ce jusqu'en ...1990. Les dernières qui étaient toujours en stock, ont finalement été redémontés afin de servir en pièces détachées pour le service après-vente. D'autres chiffres font état de 144 produites seulement avec 29 versions rallye, 24 version Evolution et 1 dite GTO pour le championnat IMSA forte de plus de 750cv. Cette version s'essaya même à la mythique course de côte américaine de Pikes Peak avec des versions pour ce type de courses de 900 à 1150cv.

Là encore bon nombre de RS 200 ont terminées leur carrière en rallye cross, seule possibilité de les faire courir. A la veille de l'arrêt du groupe B, Ford étudiait pourtant des évolutions de sa RS avec une puissance moteur de 550 à 600cv capable de répondre aux autres constructeurs qui préparaient le groupe S.

Aujourd'hui la RS 200 est souvent méconnue voire injustement boudée sauf au Royaume Unis où elle possède une côte de collection importante. Le produit reste néanmoins rare et donc cher et toujours hyper efficace. Elle fait bien partie de la famille des groupes B.

Valeur de transaction : 150 000 €

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La version IMSA :

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La version Pikes peak et course de côte :

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La Monster et ces 1150cv...

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photos internet

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Commentaires
A
Coucou c'est magnifique. Je suis un fana de voiture, véritablement !!! Dans sa splendeur la plus totale :) Si tu veux acheter des pièces détachées tu as toujours ce site qui est pas mal du tout : http://www.axutil.fr/. Si cela peut t'aider à payer moins cher et a faire quelques économies, tant mieux.
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