LAND-ROVER OPUS 4 : LA SERIE III 1971-1985

23 janvier 2016

LAND-ROVER OPUS 4 : LA SERIE III 1971-1985

Nous voilà en fait en 1971 à l'aboutissement du concept initial avec des développements dignes de ce nom sur cette fameuse Série III. C'est celle-ci qui sera d'ailleurs sera poussé vers la sortie avec l'arrivée en 1983 du Defender déjà évoqué en début de mois pour faire face à la concurrence japonaise de plus en plus pressante.

Cette nouvelle version du début des années 70 connait des développements de la mécanique en général afin d'offrir des prestations pouvant séduire au delà du monde professionnel, mais aussi de l'espace intérieur sur lequel l'accent sur le confort va être (enfin) mis (tout est relatif). D'emblée c'est le design qui est retouché avec une grille de calandre désormais en plastique qui marque les esprits.Le frein à main est rallongé pour être plus accessible. Le tableau de bord est redessiné avec des compteurs dans l'axe du conducteur, bref des petits détails qui restent bien venus..

Pourtant cette version attaque toujours avec les 4 et 6 cylindres déjà utilisés. Cependant le 4 cylindres est optimisé,retravaillé, et une boîte de vitesse à 4 rapports tous synchronisés est enfin disponible. L'embrayage renforcé réservé jusque là aux versions 6 cylindres est alors généralisé sur toute la gamme. Mais les grosses évolutions techniques auront lieu en 1974 et 1979.

Les connaisseurs se souviendront certainement que c'est en 1974 que Land Rover propose une réponse pour affronter le choc pétrolier avec le système Overdrive disponible en option. Adapté sur le 4ème rapport ll permet d'augmenter sa démultiplication finale de 28% permettant de gagner quelques kilomètres/heures mais surtout de baisser sensiblement la consommation.

1979 est l'année du V8. Ce 3.5 litres d'origine Buick que le groupe Rover exploite de plus en plus est alors monté sur la version dite 109 en lieu et place du 6 cylindres en ligne utilisé jusque là. Le Land profite de 2 phénomènes : Le lancement du Range haut de gamme proposé et pensé en V8 également et l'isolation juridique en 1978 de la branche 4x4 permettant à la marque de réinjecter de la trésorerie bien venue pour les développements.

La version 109 V8 se reconnaît immédiatement avec sa calandre qui se situe à présent dans l'axe des phares et non plus en décalage comme c'ést le cas des autres versions. De plus un badge V8 est ajouté à l'arrière sous le logo Land Rover. Le V8 ne fait ici volontairement que 91 cv contre 158cv sous le capot des routières de la marque. Si cette puissance réduite est supérieure à ce que le Land proposait, il est bridé volontairement afin de pouvoir adapter sans les casser la transmission ou encore les freins. Couple et onctuosité caractérisent cette version mais pas seulement. Les consommations sont à la mesure des capacités de l'engin : très impressionnantes.

Retouché affiné le Land Série III reste le Land par excellence et atteindra une production de 442 257 exemplaires. Il sera définitivement stoppé en 1985, 2 ans après le lancement de son remplaçant le Defender et ce afin de répondre à l'afflut des dernières commandes enregistrées en 1982 à l'annonce de son remplacement.

Conçu rustique, le Land et le Defender seront préservés rustiques pour le bonheur des puristes. Point de version délirantes survitaminées (comme AMG ou Brabus sur les produits allemands), le Land reste pour moi une valeurs sûre pour passer partout, présent sur toutes les compétitions de 4X4 de l'époque tel le Paris-Dakar très médiatisé mais surtout le Land c'est le fabuleux Camel Trophy qui était un raid vécu dans des conditions vraiment extrêmes.

Le Land est resté depuis l'après guerre fidèle à l'esprit initial et volontairement rustique. On n'achète pas un Defender pour ces performances ou son design mais bel et bien pour ces capacités de franchissement et/ou son état d'esprit. Les évolutions techniques ont été souvent plus contraintes que volontaires puisque c'est bien les modifications de réglementation européennes tant sur le plan de la sécurité que de la pollution qui ont motivé les principaux changements. L'esprit initial a toujours été préservé c'est pour cela qu'il y a fort à parier que le Defender aura un successeur toujours décalé.

La Serie III V8 :