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  • Passionné d'auto, mon blog souhaite refaire la lumière avec intérêt sur des modèles oubliés ou méconnus de la production automobile. Un clin d'œil sur des véhicules boudés voir presque inconnus sur le web. Le copié collé n'a ici pas sa place !
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20 janvier 2019

CITROEN BX / 1982-1994

Difficile à imaginer pour les plus jeunes que le renouveau de Citroën des années 1980 est bel et bien la BX,alors même que Peugeot propriétaire de la marque était au bord du gouffre financier et n'avait pas encore sorti sa 205 salvatrice. Modèle bicorps intermédiaire entre la GS en fin de carrière et l'emblématique CX véritable salon roulant de la marque, la BX a été actée dès 1978 pour une présentation officielle en octobre 1982.

La BX se veut moderne avant tout par sa ligne qui a été dessinée par Bertone mais aussi par les matériaux composites utilisés proches du plastique pour le capot, le hayon, les pare-chocs ou encore le réservoir. Fidèle à la culture maison, la nouvelle arrivée a été pensée pour accueillir exclusivement une suspension hydropneumatique sur tous les modèles (il n'est alors pas possible de produire deux BX avec deux suspensions différentes comme ce sera le cas sur la dernière génération de C5). Cinq portes avec hayon, son pare brise interpelle également puisqu'il n'est muni que d'un seul essuie glace central comme les CX,Visa  et sans oublier l'Axel (déjà présentée dans mon blog). L'habitacle  est très lumineux grâce à la surface vitrée mais tout est axé sur le seul conducteur. Derrière le volant monobranche, le compteur de vitesse sous forme de "pèse personne" dont Citroën c'était fait une spécialité, sous les mains, les fameuses commandes satellites .... tombaient sous les doigts pour l'éclairage ou les essuies glaces. Cette nouvelle approche révolutionnaire à l'époque sur une berline permettait d'afficher des poids à vide à partir de 885 kg contre 920 pour une GS. Alors oui autant le dire tout de suite, les 885 kilos sont exclusivement associés à la BX de base (sans appellation donc) équipée du 1360cm3 de 62cv et exclusivement une boîte mécanique à 4 rapports. Cette légèreté autorisait donc l'adaptation d'un petit moteur pour des consommations homologuées respectivement de 5,6 l,7,5 l et 7,7 litres à 90,130 km/h et en ville contre 6,3, 8,2 et 8,5 litres pour la GS de 1299 cm3 et 65cv. 

Cette version spécifique aurait pu marquer d'avantage les curieux si, outre son dépouillement total d'équipements qui caractérisait à l'époque les constructeurs française, elle avait adoptée un moteur techniquement ou écologiquement plus recherchés et aboutis plutôt q'un natique bloc recyclé. Moralité ce sont surtout les versions dites 14 et 16 équipés du moteur de cylindrée correspondant à leur numéro pour des puissances de 72 et 94cv qui se vendront. Ces deux motorisations étaient associées à des boîtes 4 vitesses mécaniques et automatiques (ZF) mais pouvaient obtenir également une BV5 manuelle en option. Dès sa commercialisation Citroën propose une version sportive puisqu'elle récupère le moteur monté sur la Peugeot 305 GTX : le fameux 1.9 litres de 105 cv. Dénommée BX 19 GT, elle a droit à des antibrouillards, un becquet arrière aérodynamique, une instrumentation avec cadrans ronds ainsi qu'un ordinateur de bord et un badge "GT" sur sa planche de bord(photo). Avec un poids à vide porté à 1 tonne, cette BX de 105cv atteignait 185 km/h c'est à dire légèrement mieux qu'une 305 GTX mais comme les plus sportives R9 ou R11 turbo.

Cette BX connait néanmoins un début de carrière sage, trop sage même en comparaison à la nouvelle image que la marque tente de développer à travers son vaisseau amiral : CX GTi et bientôt GTi Turbo  qui est alors en gestation mais aussi à travers ces Visa GT, GTi et surtout 1000 pistes qui est la version 4X4 de 145cv destinée à l'homologation en rallye. Fort de ces approches, de sa problématique de finition en sortie de production, obligeant le constructeur à reprendre jusqu'à 25% des volumes avant expédition, Citroen présente en mars 1985 une version qui marque encore l'histoire de la marque : la BX Sport. Développée par le préparateur spécialisé de la marque et indépendant Danielson à partir de la 19 GT, 2 carburateurs double corps sont greffés portant ainsi la puissance du moteur à 126cv. La BX est alors considérée comme une réelle sportive d'autant plus qu'elle a droit à un kit carrosserie agressif. Spoiler avant, élargisseurs d'ailes avants et arrières, jantes alu, jupes latérales, sortie d'échappement rectangulaire et surtout un important aileron sur le hayon, aileron qui aura un tel impact, qu'il sera repris ensuite non seulement sur les versions sportives mais également sur les série limitées aux moteurs plus classiques essences et même diesels. L'habitacle de cette version Sport est également sportif puisque la voiture reçoit des sièges sports, un bloc compteur rond comme la GT et un volant 3 branches surmonté des chevrons rouges signe alors distinctif pour les modèles sportifs de la marque. Avec 1010 kilos sur la balance, cette "Sport"  parvenait à  atteindre 195 km/h chrono et était déclarée dans la publicité comme étant la plus sauvage. Cette série proposée à partir de mars 1985 fût assemblée à 2500 exemplaires avant d'être intégrée au catalogue dès juillet 1985 pour faire face à la demande restée constante. Si la GT était vendue un peu moins de 88 000 francs de l'époque, la Sport était proposée à 99 900 F à sa sortie au printemps 85 avant de monter à 104 500 F dès septembre de la même année, la marque optimisant ainsi largement le succès de cette version. D'ailleurs c'est lors de ce même mois que Citroën présente une version futuriste tombée aujourd'hui dans l'anonymat : la BX Digit. Proposée uniquement avec le 1.9 litres 105 cv de la GT, cette Digit est produite à 4000 exemplaires histoire de voir la réaction de son public. Sur-équipée elle ne dispose en fait que d'un bloc compteur entièrement digital (photo) à l'esthétisme et à la fiabilité douteuse. Cette BX alors affichée à 95 000 F ne trouvera une succession en quelque sorte qu'avec la Xsara Windows CE en 2000 pour cette approche technologique. 

Surfant sur le succès de sa Sport et de la vague GTi bien présente à ce moment chez Peugeot et Citroen, la marque aux chevrons profite du premier lifting de sa berline pour commercialiser comme nouveauté pour le millésime 87 une logique version GTi. Elle n'est pourtant pas là pour remplacer la Sport mais officiellement pour se positionner entre cette dernière et la GT avec un tarif étudié et avec un look moins voyant. Exit les carbus doubles corps, place à l'injetion électronique. De 126cv, le moteur dispose alors de 125cv soit légèrement inférieur à celui de la Sport. Cette GTi donne accès en option pour la première fois au système ABS, ainsi qu'aux jantes alu, la GTi de base n'ayant droit de série qu'à des jantes tôles avec de beaux enjoliveurs. Sur la route, cette GTi reste élégante et dynamique mais le côté sportif tant apprécié de la Sport n'est plus là laissant une certaine clientèle sur sa faim et ce n'est pas la déclinaison GTi 4X4 plus lourde qui sortira ensuite qui les séduira, cette dernière version étant alors compliquée à écouler à l'instar des versions moins puissantes essences ou diesels 4x4 qui trouvaient par contre preneurs dans certaines régions difficiles d'accès. Cette GTi fût également déclinée à l'export mais elle troquait alors son 1.9 litres de 125 chevaux par la version 1.6 litres 115cv de la 205 GTi !

C'est à la même période que la marque aux chevrons décide de s'engager, comme sa maison mère Peugeot, dans le championnat du monde des rallyes. S'appuyant sur le succès et l'efficacité de la 205 Turbo 16, Citroen décide de développer une voiture pour ce même championnat sur la base de la BX alors en plein boom commercial. Si Peugeot était parti sur une voiture à empattement court, 2 places, à transmission intégrale avec une motorisation positionnée en central arrière pour une meilleure répartition des masses, Citroën opte sur une berline, 4 portes avec un moteur avant alors même qu'Audi qui avait connu le succès avec son fameux coupé Quattro, raccourci son auto (la Sport Quattro) afin de limiter son handicap structurel d'agilité en course désormais avéré. Quoiqu'il en soit, l'engagement du constructeur implique la production de 200 exemplaires destinés à la route. Cette BX se nommera donc 4TC et est déjà traitée en détails dans un autre billet de mon blog. Aussi éphémère qu'inefficace, cette version client assemblée chez le carrossier Heuliez possède sous le capot fait main d'un moteur 2,2 litres d'origine Chrysler mais suralimenté pour l'occasion afin de proposer une puissance de 200cv. La transmission intégrale était semblable au système Quattro d'alors puisque la boîte était disposée derrière le moteur et dans la longueur. Le pont de transmission pour les roues arrières était issu de la 505 commercialisée alors chez Peugeot. Pataude, laide, relativement mal assemblée et surtout peu efficace en version route mais surtout en version course, la BX 4TC connaîtra une très courte carrière sportive et donc commerciale. Soupçonnée d'avoir opérée un tour de passe passe pour ne produire que 100 exemplaires sur les 200 nécessaires à son homologation en rallye, la direction de la marque reconnaîtra plus tard n'avoir vendu que 64 exemplaires 4TC, les autres officiellement détruits mais sans preuves. La thèse des seuls 100 exemplaires assemblés était ainsi confirmée. Certains exemplaires de courses termineront leur carrière en Rallye Cross.

Mais la BX ce n'est pas que des versions sportives car c'est également et surtout des versions diesels. Là Citroën reprend le 1.9 litres de 65 cv bien connu et déjà présent sous le capot des Peugeot 305 ou Talbot Horizon. Les qualités routières, le confort, la suspension pneumatique et la frugalité sur route donnent un cocktail très apprécié des rouleurs. Les deux versions D et TRD remportent un réel succès et une version avec boîte automatique sera  même de la partie. Toutefois, la voiture serait encore plus appréciée avec une motorisation plus puissante. Il faudra attendre juillet 1988 pour que le bloc 1.8 litres turbocompressé soit mis sous son capot. Comme sur la 405, il est muni d'un échangeur air/air et dispose alors de 90cv. La nécessité d'avoir plus d'air frais pour le bloc moteur oblige la voiture a adopter (comme les versions bva d'ailleurs) un capot avec grille de ventilation issu de la GTi. Ainsi motorisée, la légère BX est aussi frugal que dynamique et devient une référence sur ce segment très porteur qu'était celui des berlines turbo diesel.

Mais parler de la BX sans évoquer la version break, pardon Evasion serait une erreur. Proposée à partir du millésime 1986, la BX se voit allongée de 17 centimètres par rapport à la berline, le coffre propose un volume à minima de 860 litres, offrant au passage une longueur de chargement de 1.70 mètres, le tout avec une charge utile de 540 kilos. Développé et assemblé chez le carrossier Heuliez (comme la CX break), le carrossier des Deux Sèvres déclinera la BX notamment en ambulance qui sera très appréciée des professionnels et présentera également un concept break de chasse à 3 portes nommé Dyna (photo) resté sans lendemain. Le break aux allures d'utilitaires souvent demandé en motorisations diesel ou turbo diesel n'a pourtant pas délaissé les motorisations hautes. Le moteur de la BX GTi 1,9 litres à injection sera ainsi proposé. Fort de 125cv, il permettait d'avoir un break dynamique au look un soupçon sportif. Une fois catalysé,  cette motorisation redescendra à 122cv. Ce moteur pouvait même être associé à la boîte automatique ZF 4 rapports ainsi qu'avec la transmission intégrale dite 4X4 comme sur la berline mais uniquement en 107cv.

Mais c'est bien en juillet 1987 pour le millésime 88 que la magie s'opère sur la gamme. En effet, Citroen commercialise alors une version sportive digne de ce nom : la GTi 16 Soupapes ! Ce moteur à haut rendement fait alors appel aux dernières technologies : culasse en alliage léger, 4 soupapes par cylindres, double arbre à cames en tête, injection et allumage électronique, le 1.9 litres passe de ces presque 125cv pépères à 160cv rageurs. Le 1000 m départ arrêté tombe en 28.8 secondes, le 0-100 km:h est sous la barre des 8 secondes, et les 218 km:h sont atteints en vitesse de pointe. La voiture reste légère et la suspension hydropneumatique est re-paramétrée pour une meilleure efficacité. Vendue 140 000 F de l'époque, sa principale rivale était interne au groupe puisqu'il s'agissait de la 405 Mi16 même si la redoutable R21 Turbo de 175cv lui faisait de l'ombre également. En 1989 lors du second lifting de la BX, la 16S aura droit à un kit carrosserie beaucoup plus affûté et effilés délaissant au passage l'aileron du hayon pour un becquet à l'effet beaucoup plus sportif. Enfin ce fameux bloc pétillant de 160cv aura droit à sa version catalysée pour certains marchés et ce alors que la France ne l'impose pas encore (janvier 1993 pour mémoire). Le moteur ne délivre plus alors que 145cv officiels, la BX, sauvée par son poids plume, perdant au passage 1 seconde pleine dans l'exercice du 0-100 km/h. Au final 15440 BX 16S toutes phases confondues sortiront des chaînes entre 1987 et 1994 avec des productions très anecdotiques pour 1993 et 1994 avec respectivement 15 et 4 exemplaires

La BX a enfin logiquement été déclinée en version utilitaire. Si les déclinaisons 2 places berlines et breaks n'ont rien d'originales, ce n'est pas le cas de deux autres assemblées en petite série à l'étranger pour les marchés exports. Ainsi un break dit Van en version tolé était disponible en Irlande (photo). L'autre assemblé en Finlande était uniquement destiné à ce marché et avait droit pour l'occasion à une réhausse de toit en fibre de verre afin de répondre à la législation fiscale locale à savoir une hauteur utile de chargement de 1.30 mètres pour un volume de chargement de 2.5M3 (photo). A priori 2000 BX ainsi configurées ont été vendues.   

Arrivée en 1982, la berline du renouveau sera stoppée en 1994, remplacée 1 an plus tôt par la Xantia. Au total la BX sera construite à plus de 2.3 millions d'exemplaires, un beau succès, la marque ayant non seulement étoffée sa gamme au fil des années mais a fait également appel à des séries spéciales et limitées plus ou moins équipées en France comme à l'étranger la dernière au look sportif de 16 Soupapes phase 2 étant la série Ourane qui avait droit de série à l'abs, les jantes alu et la climatisation. Familiale confortable, la BX parviendra a avoir des moteurs dignes d'intérêts en fonction des besoins de ce acheteurs. Sportifs, breaks, diesel, 4x4, toutes ces versions rencontreront un succès certain avec un habitacle peut être trop moderne pour certains mais indéniablement mal finis où grincements, vibrations et ouvertures inopinées des boîtes de rangements au passages de bosses étaient légion !   

Valeur de transaction : BX GTi ou GTi 4x4 entre 2000 et 4000€ selon état, GTi 16S 5000 à 6000€ , 4TC environ 30 000€

 La BX de base en 1984, ici en version export avec ces rappels de clignotants sur les ailes avants :

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La planche de bord atypique dans la continuité des GS et CX :

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Le fameux "pèse personne" aussi déroutant qu'imprécis et le compte tours dans le bas (versions hautes de la gamme) sans aiguilles lui non plus :

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La planche de bord de la phase 2 abandonne le bloc original pour adopter des compteurs à aiguilles, des commodos classiques sous le volant et des équipements de confort (vitres électriques impulsionnelles, retro droit élec et indicateur de témoins d'ouverture des ouvrants situé à droite du rangement pour les ...pièces de monnaie :

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La 19 GT : La première sportive de la gamme :

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La déclinaison Digit de la 19GT :

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La fameuse série Sport :

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La GTi :

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Et sa première déclinaison 16 Soupapes :

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La 16S Phase 2 à l'aérodynamisme affûté :7160448062_186cb7562c_b

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L'habitacle des versions sportives  : Seul le volant était vraiment spécifique !

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L'éphémère version de rallye 4TC :

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L'unique version noire déjà évoquée dans mon article spécifique sur la 4TC :

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Le bloc compteur spécifique et compliqué :

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Les 2 versions route et course dans la collection Citroen :

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La version 4x4 existait également avec des motorisations moins sportives que la GTI :

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Les versions Van d'Europe du nord :

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Les déclinaisons spéciales d'Heuliez non retenues :

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h6f6

photos internet

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Commentaires
M
Une voiture solide et novatrice pour l'epoque.
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C
La BX est-elle sortie en version prestige ?
Répondre
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