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  • Passionné d'auto, mon blog souhaite refaire la lumière avec intérêt sur des modèles oubliés ou méconnus de la production automobile. Un clin d'œil sur des véhicules boudés voir presque inconnus sur le web. Le copié collé n'a ici pas sa place !
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29 mars 2014

RODEO 5 / 1981-1987

La Rodeo 5 commercialisée par le réseau Renault est l'ultime version de la saga Rodéo débutée à la fin des années 60. A l'époque sur le marché français 2 modèles phares économiques, sont sur le marché : la Citroën 2cv et la Renault 4. Seulement voilà en 1968, la 2cv a sa déclinaison "plein air" avec la géniale Méhari.

C'est au centre de la France que l'idée d'une "R4 Méhari" prend forme. Raoult Teilhol est fils de charron. Destiné à prendre la suite logique de la société familiale, il est passionné d'automobile et après des études de carrosseries, il profite du redémarrage après la guerre pour faire quelques carrosseries en local dont certaines pour la famille Michelin par exemple. Mais le virage survient avec l'arrivée sur le marché d'un tout nouveau matériau à base de fibre de verre : le polyester.Le temps de le comprendre, de le maîtriser, un marché de niche automobile apparaît : le véhicule de loisir tous chemins. Sur ce segment on trouve des modèles tels la Mini Moke , le Buggie et ...la Méhari en 1968.

En cette période les marques françaises ne sont pas présentes sur le marché des 4x4. Le polyester permet d'avoir une caisse légère sur une base simple tout en ayant que 2 roues motrices. Preuve de ces capacités : l'armée française s'équipe de Méhari dès 1972 en parallèle des fameuses Jeep Willis américaines plus efficaces mais vieillissantes. Le concept est donc bon.

C'est donc en 1970 que la première Rodéo est présentée sous la marque ACL (Ateliers de Construction de Livradois) avec une base de Renault 4 fourgonnette. Si la gamme se développe en interne avec des versions plus ou moins couvertes, Renault est sensible et ouvre son réseau pour le suivi et l'entretien des véhicules. C'est en 1976 que la Rodéo intègre officiellement la gamme Renault et devient la Rodéo 4. Fabrication et distribution restent toutefois à la charge de la Sté Teilhol. En 1979 c'est au tour de la Rodéo 6 sur base R6 d'intègrer la gamme Renault alors qu'elle était commercialisée par ACL depuis 1972. Cette version aux optiques carrés ( ils sont ronds sur la 4) connaîtra également une évolution plus puissante et reprenant des éléments de face avant de la R14. Ce sera la Rodéo 1300 présente au catalogue jusqu'en juillet 1981.

C'est alors qu'apparaît la Rodéo 5. Se voulant plus moderne, les véhicules sont bi-color cassant ainsi l'image de vieille coque en polyester d'antant. Sur une base de Renault 4 évoluée (R4 GTL), la mécanique choisie est le 1108 cm3. Avec 115 km/h en vitesse de pointe et le 0 à 100 km/h en...22,8 secondes les performances restent modestes malgré un poids de seulement 720 kg. Deux versions sont possibles : la "Pein Air" et la "Quatre Saisons". Pour tenter de dynamiser la gamme une série spéciale sera produite en 1984 sur base de "4 saisons" : la Hoggar. Sa particulérité était de n'avoir qu'une coloris disponible (ivoire et gris) , un pare buffles (qui masquait en partie la calandre déformée par la chaleur du moteur), des jantes en tôle en ivoire également et enfin un projecteur longue portée fixé sur l'aile avant droite façon Talbot Rancho. Ce look "ultra" baroudeur sera suivi de la série "Sologne" qui sera la même mais avec d'autres teintes. 

Le pare buffle sera disponible en option à partir de 1984 sur les autres versions de la gamme.

La société Sinpar spécialisée dans la transformation de Renault 4x2 en 4x4 proposait également ces service pour les Rodéo dont la 5. La transformation s'oppérait dans leurs ateliers et la carte grise était ainsi modifiée. Une deuxième plaque constructeur était également posée sur le véhicule.La plus connue des transformations de Sinpar était la R4 des frères Marreau engagée au Paris Dakar en 1979 (5ème) et 1980 (3ème) preuve de l'éfficacité de la simplicité.

Le développement du marché des 4x4 à travers des constructeurs plus ou moins gros, mettra un terme à l'aventure faute d'évolutions et de réels débouchés. Face aux Lada Niva et autres Fait Panda 4x4, les deux roues motrices légers s'effacent. En mai 1984 la production est arrêtée. Les véhicules seront écoulés jusqu'au millésime 1985.

Si certains diront que la Rodéo est une pâle copie de Méhari, je dirais que c'est certainement vrai si l'on regarde aujourd'hui encore l'intérêt que la Citroën suscite à travers les clubs et sa production de versions neuves ou en restauration dans les ateliers situés à Cassis.

Par contre la Rodéo est la chance de pouvoir profiter du même esprit à moindre coût sur une base tout aussi fiable mécaniquement qu'était la R4. Reste l'éternelle corrosion perforante du châssis qui oblige à un sérieux traitement avant qu'il ne soit trop tard.    

La production totale de Rodeo sera de 60 000 exemplaires et la société dépose le bilan en 1986. Malgré un ultime projet de remplacement de la Méhari avec Citroën cette fois-ci la "Tangara" ne verra pas le jour puisque la liquidation judiciaire de la société est prononcée en 1990. C'est en 2006 que la société 2CA basée à Arlanc parvient à racheter les moules de feu Teilhol afin de produire des pièces détachées.

Tarifs : en 07/84

4 Saisons : 45 780 F

Hoggar : 44 777 F

Valeur de transaction : 2 500€

rodeo 1

rodeo 2

rodeo 3

rodeo 4

Photos internet de la Rodéo 5 avec la Hoggar en beige.

rodeo 5

Photo internet de la Rodeo 4

rodeo 6

Photo internet de la Rodeo 6

rodeo 7

Photo internet de la Rodeo 1300

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