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  • Passionné d'auto, mon blog souhaite refaire la lumière avec intérêt sur des modèles oubliés ou méconnus de la production automobile. Un clin d'œil sur des véhicules boudés voir presque inconnus sur le web. Le copié collé n'a ici pas sa place !
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29 avril 2014

LOTUS OMEGA / 1991-1994

Derrière la Lotus Carlton se cache en Europe continentale la plus connue Lotus Omega. En 1990 Opel est en panne d'image. En fait elle est plutôt vieillissante voire ringarde. Le fleuron de sa gamme peine à trouver son public et à se construire une image. La concurrence est rude avec des versions prestigieuses et sportives. Audi avec ces Quattro, BMW avec sa M3 de 200cv ou sa M5 de 286cv, Mercedes avec sa 500 E (montée chez Porsche) et son V8 de 326cv . Les "sorciers" sont encore plus vigoureux Alpina en tête avec sa B10 biturbo de 360cv.

En 1990, le haut de gamme Opel est représenté par la vieillissante Senator. Son 6 cylindres 3.0 litres de 177cv a été boosté à 204cv avec l'apport d'une culasse 24 soupapes. L'Omega plus récente reçoit également ce moteur mais avoue vite ces limites face à la concurrence. Cependant l'image de l'Omega c'est le 1.8 i ou 2.0 i essence de respectivement 115 et 122cv et surtout le diesel 2.3D et 2.3TD de....73 et 90cv ! L'Omega juste concurrente d'une 605 V6-24 ou R25 V6 Turbo ? Pas possible ! Seul le petit préparateur Irmscher parviendra à gonfler le moteur 6 cylindres jusqu'à 268cv.

Pour marquer les esprits et exploiter son châssis qui peut encaisser beaucoup mieux et surtout plus de puissance, Opel se tourne vers Lotus (propriété de General Motors oblige) et lui confie son Omega 3.0i 24v en lui laissant carte blanche.

Pour gagner de la puissance, Lotus augmente tout d'abord la cylindrée pour la passer à 3.6 litres. Comme cela ne suffit pas elle rajoute deux petits turbocompresseurs Garett T25 soufflants à 0.7 bar. Résultat 377cv et 57.9 mkg de couple. Une boîte 6 vitesses de marque ZF est adaptée dessus. Cette boîte déjà utilisée dans le groupe est celle de la Corvette ZR1 la seule capable d'encaisser ce couple.La voiture reste une propulsion et le pont arrière provient de chez Holden et de sa V8 Commodore (filiale Australienne de Genetal Motors qui s'éteindra d'ailleurs en 2017 en stoppant sa production). Les freins sont logiquement redimentionnés par Lotus.Sur la route ça s'annonce chaud d'autant plus que la voiture n'est pas bardée d'aides électroniques  ! Seul l'ABS est disponible ainsi q'un correcteur d'assiette pour l'essieu arrière.

Les performances sont elles aussi impressionnantes. 282 km/h, le 0 /100 km/h en 5.4 s et le 1000 m en 24.5 secondes. La particularité de l'époque c'est que les principaux constructeurs allemands viennent de signer un "pacte" de bridage électronique de la vitesse à 250 km/h pour l'ensemble de leurs véhicules. Et là l'Omega sort son joker puiqu'elle n'est pas une Opel mais une Lotus !  Ainsi Opel peut s'afficher avec AMG ou Alpina qui n'ont pas signé l'accord.

Le saviez vous ? De nos jours cet accord est toujours d'actualité mais certaines marques allemandes proposent sur leurs modèles les plus pointus une option pour lever cette limitation de vitesse moyennant quelques milliers d'euros...

A l'usage le moteur le l'Omega Lotus s'avère typé turbo des années 90 à savoir de la souplesse voir de la discrétion sous 4000 tr/min et une déferlante de puissance ensuite jusqu'à 6500tr/min. La boîte 6 vitesses est bien étagée même si le sixième rapport semble être surmultiplié façon "overdrive" réduisant simplement  le niveau sonore et surtout la consommation sur autoroute allemande ( son domaine de prédilection). D'ailleurs les mesures effectuées annoncent 285 km/h en ...5 ème contre les 282 annoncés par Lotus en 6 ème !  En France notre réglementation autoroutière des 130 km/h permettrait d'y circuler en 2 ème pour vous donner idée de cet étagement ! (la 3ème étant donnée pour plus de 170 !).

Sans surprise la consommation colle parfaitement aux performances la fourchette de 15/30 litres/100 étant très réaliste pour mouvoir la bête de 1.7 t tranquillement ou sur circuit. De toute façon à ce niveau de performances il n'y a pas de secret et c'est même mathématique. Seules les hybrides haute performances modernes peuvent le contourner dans la limite de l'autonomie des batteries.

Extérieurement il a fallut adapter la caisse afin de passer au sol toute cette puissance. Le bouclier avant est bien sur impressionnant et muni de prises d'airs qui en disent long. Les optiques avants accueillent des essuies phares signe de haut de gamme de l'époque et qui font aujourd'hui sourire.  Le capot s'est vu greffé 2 extracteurs d'airs pour favoriser sa circulation. Les passages de roues sont retravaillés les ailes étant tout bonnement re-découpées pour permettre le passage des roues de 17 pouces. Bas de caisses et bouclier arrière sont du même acabit. Un imposant aileron disposé sur la malle arrière achève la partie visible. Ceux qui la connaissent ou ceux qui ont un oeil d'aigle (!) auront remarqué que seul le capot fait référence à Opel avec le logo de la marque. Le sigle "Omega" ou "Carlton figure bien sur la malle arrière mais avec celui de Lotus. Les ailes avants s'ornent du sigle Lotus pour ceux qui auraient un doute avant de monter.

A l'intérieur justement on n'est pas déboussolé on est presque déçu. Certes, le volant est siglé "Lotus". Certes le compteur est gradué jusqu'à 300 km/h avec l'indication "Lotus" sous le compte tours. Après cela l'oeil d'aigle reconnaîtra le pommeau de vitesse de la Corvette mais ça s'arrête là. Cuir, sièges chauffants,faux bois, pédalier classique : on est juste dans une Omega de grande série. De toute façon Lotus a été impliqué pour s'occuper de la mécanique et pas du confort et du design intérieur. Cette transformation aurait de toute façon demandée du temps et se serait répercuté sur le prix de vente. Justement le prix de cette Lotus Omega était déjà suffisamment élevé pour une petite série. Opel est bien décidé d'en vendre pour son image il ne faut donc pas que le prix arrête les quelques clients volontaires. 

480 000 F : c'est le prix de l'exclusivité ! 950 exemplaires sur les 1100 prévus seront finalement produits sous le badge Opel (630 ex) et Vauxall en conduite à droite (320 ex) entre 1991 et décembre 1992. Deux teintes étaient disponibles : noir et vert anglais. 59 ont été vendus en France. Une véritable levée de boucliers avait même été fait à l'époque en Grande Bretagne en pleine période de sécurité routière face à ce produit jugé politiquement très incorrecte. La vente de la voiture là bas en avait même été menacée.

Un fois immatriculée, toute la difficulté était l'entretien car il fallait du technicien labélisé Lotus. Seuls 5 concessions avaient ce double label à l'époque dont celui bien connu de Paris 15ème.  Et en cas de casse c'était la cata ! Le prix des pièces (devenues introuvables) était déraisonnable de part leur spécificité tout comme celles des marques telles Alpina ou AMG de l'époque.

Opel re-tentera quelques années plus tard de dynamiser à nouveau son image avec un modèle toujours conçu avec Lotus : le Speedster.

Dernière curiosité que même les plus affutés des spécialistes de l'auto et les chanceux à lire mon blog ne savent sûrement pas ou plus :

A la même époque, Opel France commercialisait une curieuse Omega Limousine 6 portes, 8 places motorisée par le 3.0 litres catalysé de 177cv pour 370 000 F. La seule option était une option négative pour l'abscence de peinture métallisée à -2643 F.Cette version produite sous Opel et Vauxall l'a été à 320 exemplaires. 

Côte : 30 000€

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omega 3

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omega 6

photos internet

L'Omega dite type A Limousine pratiquement introuvable en France :

omega 7

omega 8

omega 9

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Commentaires
K
en connaissez vous une a vendre ???? je recherche une limousine 6/7 places.merci
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