BILAN PRODUCTION GROUPE B / 1982-1985
Un vent de folie a bien soufflé sur le monde du rallye pendant 5 années. Ce fût pourtant suffisant à certains pour prouver toute leur efficacité. Pour d'autres c'était trop court suite à un programme en retard ou par manque cruel de moyens. Quoi qu'il en soit, vous avez pu, tout au long des 10 dernières semaines, découvrir ou redécouvrir différemment, je l'espère, les principaux modèles qui ont donné lieu à une série officielle d'au minimum 200 exemplaires de route. Plus ou moins loin des versions de courses, là aussi certaines sont de pures réussites ce qui a permis à leur marque de marquer l'histoire automobile. D'autres, en revanche, semblent inachevées voir ratées, aux performances qui paraissent aujourd'hui quelconques et à la finition très ordinaire pour des tarifs neufs jugés très élevés en son temps mais pourtant bien loin de leurs coûts réels de production.
30 après une chose est certaine, même les plus boudées lors de leur commercialisation, les plus ratées, les plus inconfortables voir inconduisibles au quotidien possèdent une côte qui impose en 2015 le respect. Pour les plus réussies, elles sont passées de l'état de rêve humainement imaginable à leur sortie, à carrément intouchable appartenant à présent à une autre dimension.
Elles ont marqué cette décennie pour différentes raisons qui pour moi sont résumées ainsi :
AUDI SPORT QUATTRO : La révolutionnaire
peugeot205 T16 : L'arme fatale
lanciaRALLY 037 : L'expérimentée
LANCIA DELTA S4 : La synthèse parfaite
AUSTIN ROVER METRO 6 R4 : L'étonnante
FORD RS 200 : La bête de course
CITROEN VISA 1000 PISTES : Le poids plume efficace
CITROEN BX 4TC : La ratée sans budget
FERRARI 288 GTO : L'improbable
PORSCHE 959 : La vitrine technologique
D'autres constructeurs se sont aussi engagés dans le groupe B mais en homologuant une "Evolution" de leur modèle déjà présent dans le championnat avant 1982. Cette Evolution devait donner naissance à une série de 20 versions spéciales pour la course par an, ce chiffre devant redescendre à 10 à partir de 1985. Certains sont connus et efficaces et d'autres moins et basés sur une technologie dépassée. Mais comme toujours c'est la compétition, laboratoire roulant, qui fait avancer la technologie de demain. Un seul exemple simple : la détection de perte de pression des pneumatiques sorti sur la Porsche 959 est devenue aujourd'hui obligatoire sur tous les modèles neufs de l'automobile européenne.
Voici les principaux autres compétiteurs preuve de l'engouement général au début des années 80 de ce groupe B pourtant si dangereux :
Toyota Celica Twin Cam turbo : 385 cv / 160 cv de série
BMW M1 : 430 cv / 277 cv de série
Talbot Samba Rallye SRE : 130 cv / 90 cv de série même si la version SRE a été produite à 200 exemplaires destinés aux pilotes privés.
Citroen Visa Trophée : 100 cv
Opel Manta 400 : 275 cv / de série 144 cv
Porsche 928 S : 380 cv / de série 300 cv
Porsche 924 GTS : 380 cv / de série 245 cv
Mazda RX7 : 300 cv / de série 150 cv
Nissan Silvia 240 RS turbo : 275 cv / de série 188 cv
Skoda 130 LR : 135 cv / de série 58 cv
Vauxhall Chevette 2300 HSR : 150 cv / prototype uniquement
Daihatsu 926 turbo : 118 cv / prototype uniquement
Lada 2105 T16 : 240 cv / de série 64 cv
mitsubishiStarion 4WD : 350 cv : modèle destiné à être produit également à 200 exemplaires mais dont le développement sera stoppé par arrêt de la catégorie B.
Reste la petite dernière, incontournable, présente sur le net mais qui mérite bien son article à venir... Elle a, elle aussi, ouvert la voie de l'innovation pour les autres constructeurs qui s'en inspirerons largement : la Renault 5 Turbo.
Toyota Celica Twin Cam Turbo :
BMW M1 :
Talbot samba Rallye SRE :
Citroen Visa Trophée (de "série") :
Opel Manta 400 :
Porsche 928 S :
Porsche 924 GTS :
Mazda RX7 :
Nissan Silvia 240 RS Turbo :
Skoda 130 LR :
Vauxhall Chevette 2300 HSR :
Daihatsu Charade 926 turbo :
Lada 2105 T16 :
photos internet