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  • Passionné d'auto, mon blog souhaite refaire la lumière avec intérêt sur des modèles oubliés ou méconnus de la production automobile. Un clin d'œil sur des véhicules boudés voir presque inconnus sur le web. Le copié collé n'a ici pas sa place !
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10 octobre 2015

FIAT UNO TURBO IE / 1985-1993

En pleine mode GTi, Fiat prend le contrepied des petites sportives à la mode de l'époque. Il faut dire que nous sommes en pleine GTi mania ! Cette vague de fond lancée par Volkswagen sur sa Golf a provoqué un véritable séisme dans le monde de la bombinette. C'est Peugeot qui créera le deuxième évènement avec sa 205 GTi 1.6 litres de 105cv. C'est d'ailleurs tellement porteur que Citroen a même adopté la mécanique et le train avant pour l'installer sur sa Visa sortie pourtant en 1978 avec le moteur de la 2cv !

Chez Fiat, en ce début des années 80, l'heure est au renouvellement de sa 127. Ce sont les bureaux de style d'Ital Design qui sont en charge du projet et la présentation a lieu en grande pompe en...Floride. Contrairement à sa devancière la ligne est entièrement nouvelle avec une caisse beaucoup plus haute permettant ainsi d'avoir des volumes intérieurs importants que ce soit pour l'habitacle ou pour le coffre. La Uno est proposée immédiatement en 3 et 5 portes avec des motorisations essences toutes modestes. C'est 6 mois plus tard qu'une version diesel est présentée. Avec 45cv cette version ancre la Uno dans la catégorie des citadines pépères. Preuve en est, la version la plus puissante est alors la 70cv motorisée par le 1301cm3 repris de la Ritmo. Et c'est là que Fiat prend tout le monde à contre pied en ellaborant une version sportive pour sa voiture reconnue moderne par le grand public. Alors que la gamme "sportive" de chez Fiat s'articule autour de versions atmosphériques sous l'emblème Abarth avec la Ritmo, la marque présente en avril 1985 la Turbo ie. Tout le monde l'a oublié mais la sortie de la Turbo est là pour coincider avec la sortie des chaînes de la millionième Uno, histoire de marquer l'évènement. Exclusivement disponible en 3 portes, tout comme les Golf et 205 qu'elle souhaite ouvertement conccurrencer, cette Uno version sport possède un look sans équivoques par rapport au reste de la gamme. Bouclier avec projecteurs longues portées, bas de caisse, jantes alu sans oublier les stickers "Turbo ie" sur le bas latéral des ailes arrières. Le hayon qui intègre un déflecteur est réalisé en poyester chose plutôt révolutionnaire à l'époque (à la façon de la BX avec son hayon et capot). Enfin les jantes alu de petites tailles (13'') arborent le scorpion en référence à Abarth.

Même si l'assemblage italien est loin d'être exent de tous reproches, l'habitacle est à la fois sportif et joyeux. L'esprit est plus repris de la 205 GTi que de la rigueur à l'allemande de la Golf. Les sièges bicolores sont mi-sport et s'avèrent être très durs. De vraies planches en fait ! La moquette rouge contraste parfaitement avec la planche de bord noire et les contres portes sont de la couleur des sièges. Le volant fin à 4 branches rappel sans équivoques que vous êtes dans une bombinette. Mais c'est le bloc compteur qui est, à mon sens particulièrement réussit car très complet et lisible. Enfin presque car il a existé sous 2 versions. Complet car outre les deux principales informations concernant la vitesse et le régime moteur, il dispose de diodes d'alertes au centre  ainsi que l'indispensable jauge à essence. Mais on trouve surtout des indications concernant la température d'eau, la température d'huile avec sa pression et enfin un manomètre de suralimentation qu'on ne peut pas ignorer car situé pile au centre (photo). L'esprit sportif est donc bien là pour cette version dite analogique. Par contre Fiat avait eu l'idée de proposer sur certains marchés une version digitale fort heureusement peu répandue ! Nous étions aux balbutiements de ces petites touches électroniques que l'automobile s'était empressée d'exploiter. Apparue sur des concepts cars, certains s'osaient sur la grande série. Ce sera d'ailleurs le cas en 1985 avec Citroen et sa BX Digit ou Renault avec sa R11 Electronic. Même la Golf GTi était touchée ! (photos). Comme vous pouvez le constater ci-dessous, le résultat sur la Uno etait catastrophique, la voiture perdant là une partie de son charme. Mieux : cette version faisait ressortir les satellites des commodos, pas du meilleur gout, disposés de chaque côté du bloc compteur à la façon d'une Citroen ! Dernière touche d'équipement sportif : l'indispensable chronomètre dans le pavillon histoire de se faire plaisir.

C'est donc sous le capot que Fiat va créer la surprise. Alors que la marque surfe sur sa Ritmo 105TC ou 2.0 litres Abarth 130TC, elle opte pour sa Uno sur une plus petite cylindrée turbocompressée. C'est le 1301 cm3 qui est pris pour base mais il est entièrement revu afin de proposer non pas une simple greffe de turbo mais un moteur véritablement pensé turbo. Pas question pour Fiat de faire une simple adaptation comme l'a fait Renault avec sa Super 5 GT Turbo. Injection électronique, refroidissement du bloc moteur, de l'huile, du turbo, utilisation de matériaux rares sur la grande série comme le magnesium, tout a été pensé. Ainsi boosté avec une pression de 0.7 bars, le 1.3 litres développe 105cv avec un couple de 147Nm à 3200tr/min. Si la voiture plafonne à 200 km/h en pointe ce sont les reprises qui imposent le respect et qui la place dans le peloton de tête de la catégorie. Elle réalisait d'ailleurs l'épreuve du 1000 mètres D.A en 29.8 secondes ce qui à l'époque était très convenable. En fait Fiat a fait appel à IHI pour obtenir un turbocompresseur performant et dans la philosophie moderne du moteur. La marque innovait encore en mettant au point un ingénieux système permettant de maintenir pendant quelques secondes la vitesse de rotation de sa turbine, limitant ainsi le temps de réponse. Le moteur etait donc dynamique et assez joueur aidé, il faut le dire par un poids à vide qui fait aujourd'hui rêver : 845 kilos ! Hélas le chassis l'était nettement moins et avouait vite ces limites dépassé par la fougue du moteur. En conditions sportives , la consommation moyenne dépassait rapidement les 10 litres pour une moyenne de 9. Néanmoins avec le pied droit léger, les consommations étaient nettement plus contenues et inférieures à une 205 dans les mêmes conditions.La boîte de vitesse à 5 rapports a été prise sur la Ritmo 105 TC.

A noter que à partir de 1988,dans certains pays, la voiture pouvait être équipée d'un système ABS encore rarement disponible dans cette catégorie. Cette version possedait alors un badge spécifique "Antiskid" (photo). On la trouvera chez nous sous les traits de la phase 2 au début des années 90.

C'est en 1989 que Fiat retouche esthétiquement sa Uno avec un profil plus éffilé. Elle en profite pour changer le moteur qui évolue en cylindrée en passant à 1372cm3. Ce moteur qui provient de la Uno 70 est muni d'un turbo Garrett avec une pression de 0.8 bars. La puissance passe ainsi de 105 à 118cv. Le couple progresse en passant de 147 à 164Nm obtenus il est vrai un peu plus haut dans les tours. Il est en fait conforme avec le nouvel esprit du moteur puisque la puissance maxi est obtenue à 6200 tr/min contre 5750 tr/min pour la version 105cv. L'étagement de la boîte ayant été revu le comportement et les performances font un bon en avant au point d'être devant les françaises de l'époque.... sur le papier ! Mais le châssis étant toujours ce qu'il est, sur la route, l'efficacité du chassis des française ne laissait pas d'espoirs à la Uno dont le sous virage chronique, avec son train avant régulièrement débordé, la rendait piégeuse en mode sport.

 

Avec un prix de vente de 75 900 F en 03/1988, la Uno 118cv restait plus abordable qu'une 205 115cv à 85 800 F, qu'une Renault Super 5 GT Turbo à 84 400 F ou qu'une Golf GTi Cup à 89 850 F à la même période. Pour la petite histoire, si la Uno Turbo ie fêtait la millionnième Uno, la Golf GTi Cup fêtait, elle, la 10 millionième Golf. Deux séries limitées de Uno verront néanmoins le jour. La Formula sortie en 1988 sur la base de 1.3 litres de 105cv. Diffusée à 500 exemplaires, elle n'était basée que sur la décoration et disponible uniquement en blanc. Elle coûtait 1000 F de plus que la Turbo ie. La deuxième série est la "Racing". Basée sur la phase 2, elle apparait en 1991. Répondant à la première norme antipollution Euro 1, cette version sera munie d'un pot catalytique apparaitra à partir de Septembre 1992. La puissance de cette version redescendra à 111cv. Profitant par la même occasion pour équiper la voiture de série de l'abs, les prix catalogues feront un bon de...7400 F, cette nouvelle version culminant à 93 500 F !

Valeur de transaction : 2 500 à 3 000€. Le tout étant de trouver le modèle en bon état et surtout d'origine...

 

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L'effet maquette est étonnant :

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Connue en rouge ou noire la Uno Turbo ie adoptait pourtant d'autres teintes :PE%2520(2)

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Le compteur analogique :

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Et celui de la version électronique :

 

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Les compteurs à la mode du moment : la BX Digit,la R11 Electronique ou la Golf GTi 16S Match :

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La version Uno avec ABS :

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La phase 2  et son museau affiné à droite :

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Et son nouveau tableau de bord :

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photos internet

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