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  • Passionné d'auto, mon blog souhaite refaire la lumière avec intérêt sur des modèles oubliés ou méconnus de la production automobile. Un clin d'œil sur des véhicules boudés voir presque inconnus sur le web. Le copié collé n'a ici pas sa place !
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3 mai 2020

PEUGEOT 504 / 1968-2005

A bien y regarder, cette Peugeot 504 était en fait un sacré numéro bien avant la fameuse 205 des années 80 tant ces qualités, sa modernité, son confort, et ces nombreuses carrosseries ont été aussi étonnantes que marquantes !

La 504 c'est aussi pour moi la voiture de la famille lorsque j'étais enfant puisque mes parents possédaient une 2.0 litres injection de 1972 de couleur blanche et intérieur rouge. C'est donc à eux que je rend hommage ici, dans ce billet, avec tout ce que j'ai vécu, tout ce qu'ils m'ont inculqué avec cette 504 en toile de fond, fidèle alliée, prête à toujours démarrer sauf par temps chauds, mais aussi à mon frère et ma soeur avec qui j'ai passé de longs voyages sur la banquette arrière et qui en profiteront plus tard,à tour de rôle, pour de nouvelles aventures après leurs 18 ans permis en main ! Car cette familiale très confortable était véritablement increvable il faut le dire ! Cette voiture, je la conduisais moi aussi, virtuellement, dès mes 10 ans et ce pendant des heures et des heures lorsqu'elle était sous son abris de plein air dans notre maison de campagne alors en restauration. J'étais à l'époque régulièrement rejoint par Nany, ma regrettée grand mère paternelle que je n'oublierais jamais, qui prenait place sur le siège passager lors de mes voyage imaginaires. Merci à toi papa pour cette éducation, ces découvertes, cette rigueur d'analyse, ces gestions mémorables de galères de pannes à répétitions allant jusqu'à nous obliger à dormir dans la voiture ! Je te vois encore changer de roue un été de voyage où le sort s'acharnait et que nous devions tous rester dans la voiture sur l'autoroute Est Allemande pour une énième crevaison. Merci à toi maman de m'avoir envoyé un jour de septembre 1983 au magasin de la presse de Belfort choisir une revue pour m'y abonner ! Après un premier retour infructueux, une seconde chance m'a été donnée et je suis tombé par hasard sur le rayon auto et sur la revue du sport automobile comme elle se définissait alors : "Echappement". Ce fut pour moi une révélation et le début de ma passion dévorante sur l'automobile d'hier, d'aujourd'hui mais aussi de demain ! Notre 504 était toujours là. J'espère vous faire replonger dans les souvenirs et détails de la voiture qui nous a longtemps accompagnée et vous faire découvrir ou re-découvrir l'incroyable histoire de la 504 toutes versions confondues dans laquelle je me suis plongé comme pour tous mes billets de mon blog avec ma passion habituelle sans fin et avec beaucoup de faim d'apprendre. Je vous aime. 

Nous revoilà en 1963. J'étais loin d'être né. Deux études visant à renouveler la 404 sont lancées. L'une est réalisée par le bureau Pininfarina qui travaille depuis des années en étroite collaboration avec la maison Peugeot. L'autre est l'oeuvre de Paul Bouvot en charge du bureau interne à la marque au lion. Paul Bouvot est un designer passionné d'automobile et de mécanique qui restera chez Peugeot 20 ans en prenant la tête du bureau de style en 1957. C'est à lui qui l'on doit la validation et mise en production de la 204 dessinée par Pininfarina et surtout les 204 coupé et cabriolet dessinés en interne. Chargé de rajeunir le style et l'image de la marque, il planche donc avec son équipe sur le projet 504. Finalement si c'est le projet italien qui est retenu pour la ligne extérieure, il y intégrera le style de sa face avant avec ces phares qui feront la signature du modèle ainsi que le style intérieur novateur pour l'époque. Le lancement de la 504 était prévu en juin 1968. Suite aux évènements de mai, le lancement est repoussé à septembre mais la présentation officielle de la berline se fera réellement au salon de Paris d'octobre 1968. Avant cet évènement médiatique, les concessionnaires de la marque seront allés à Sochaux pour récupérer et repartir avec un exemplaire chacun comme le veut la tradition de lancement des modèles du lion. C'est une réelle montée en gamme pour la marque malgré un style plutôt austère sur cette berline qui adopte pourtant de la modernité technique qui se concrétise par 4 roues indépendantes, une tenue de route épatante pour l'époque, un freinage puissant grâce à des freins à disques ou encore un allumage de feu de recul au passage de la marche arrière ! Au lancement, la demande est telle pour la 504, que Peugeot mettra 6 mois à faire face ! Elle est alors est proposée sans rétroviseur extérieur (ce qui parait aujourd'hui incroyable mais courant en 1968) et avec une motorisation 1.8 litres à carburateur et injection mécanique qui est supérieure au 1.6 litres de la 404 qu'elle remplace. Le ton est donné et la puissance proposée sera alors de 73 et 97cv. Il sera néanmoins rejoint dès 1970 par une évolution du bloc 1.8 litres : un  2.0 litres fournissant cette fois 93 et 104cv. Le cap symbolique des 100cv est franchit ce qui permet à la 504 d'avoir une vitesse moyenne sur autoroute confortable dans tous les sens du terme. La 504 veut ratisser large d'entrée et c'est cette même année que la voiture obtient son premier moteur diesel avec le 2.1 litres de 65cv qui va rapidement faire le bonheur des taxis et gros rouleurs. La ligne de la voiture semble massive et impose le respect. La face avant reprend l'esprit de celles des 204 ou 304 tout en se démarquant et le lion en or métal trône fièrement en son centre. Devant le capot, lourd à manipuler au demeurant, apparaît le "504" du modèle dans un graphisme repris et remis au goût du jour par la marque depuis la dernière 208 de 2019. Le coffre est lui aussi massif car conséquent. Il possède une arrête sur sa partie haute qui pourrait laisser penser à une volonté de fluidité. En fait ce détail provient seulement d'un oubli à cet endroit d'un bloc de polystyrène par Pininfarina et dont la ligne a été conservée telle quelle par le centre de style Peugeot qui pensait que c'était volontaire ! L'habitacle est spacieux et même lumineux, la 504 pouvant bénéficier de l'option toit ouvrant contre 200 F. Les larges sièges avant revêtus de tissus épais sont équipés d'appui têtes réglables en hauteurs mais dont la particularité est d'être totalement encastrables dans les dossiers(photo), à tel point qu'un vrai couchage plat était réalisable, le dossier pouvant se baisser jusqu'au niveau de l'assise arrière. Sur les côtés à l'avant, la voiture profite en série dès 1970 de ceintures de sécurité à sangles réglables manuellement et dont la poignée de verrouillage est un peu ferme sur la grosse boucle située entre les sièges. La planche de bord reste assez austère et est dans la continuité des styles de celles des 204 ou 304 mais en bien plus large. Derrière le volant en bakélite imposant par sa taille se cache le levier de vitesse hérité lui aussi des précédentes générations, le levier au plancher n'arrivant qu'en 1973. Les compteurs sont au nombre de trois. Un pour la vitesse, un pour les alertes et un pour avoir l'heure en l'absence alors de compte-tours. La boîte à gants située côté passager se ferme même à clé (nouvelle preuve de luxe et de montée en gamme) et reçoit des touches d'aluminium ainsi que le prestigieux numéro 504 qui fait face au passager. Au centre sur le dessus du tableau de bord, ce sont les grilles d'aérations qui interpellent. Très design et orientables elle peuvent sortir de leur logement tels des tiroirs et ainsi ventiler pare brise et habitacle en pouvant même choisir son côté gauche ou droit. Plus bas, entre les commandes de réglages du chauffage, le tiroir cendrier en métal brillant est en bonne place ce qui réhausse encore l'image de qualité perçue car le luxe de l'époque est bel et bien de fumer au volant ! Autre époque...

La 504 débute donc sa carrière en posant un socle solide très Peugeot sur la base d'une berline 3 volumes, propulsion animée par des moteurs dont la version "injection" fait pétiller les yeux dès que ce mot est prononcé, comme le fera le sigle "GTI" 15 ans plus tard. Pourtant, en 1969, alors que la berline est élue "voiture de l'année", Peugeot va bien plus loin et ose même fort puisqu'il présente deux versions qui sont des oeuvres d'art à elles seules : un coupé et un cabriolet. Signés et assemblés par Pininfarina, ces versions exclusives ont une ligne à couper le souffle. Si la berline vise clairement la petite bourgeoisie, les deux versions complémentaires aux faces avant et arrière totalement différentes de la berline, s'adressent à une clientèle bien plus aisée à la recherche d'une certaine originalité et classe. Lancés avec le moteur 1.8 litres de 90cv, Peugeot sent rapidement que c'est insuffisant et propose la version 2.0 litres de 104cv dès 1971 au caractère plus franc. Pourtant, la marque estime qu'il faut un tout autre bloc pour ces versions exclusives de par leurs prix 40% supérieur à la berline. Ce surcôut est justifié par les coûts de transports de va et vient entre Sochaux et l'Italie nécessaires à leur construction, modification et assemblage. Ce moteur arrivera en 1974 à travers une collaboration avec les constructeurs Renault et Volvo. En effet tous les trois, demandeurs d'une motorisation noble, qui ont par le passé fait des tentatives individuelles restées sans lendemain de 6 ou 8 cylindres, conçoivent ensemble un V6 dit PRV qui marquera la production européenne pendant des décennies. Ce V6 est en fait un V8 conçu à l'origine à qui on a retiré 2 cylindres, choc pétrolier oblige. Il est d'une cylindrée de 2.7 litres et est une aubaine pour la Peugeot. Alimenté par deux carburateurs, il développe 136cv et éclipse littéralement la version 2.0 litres qui quitte même le catalogue de 74. Si les coupés et cabriolets 4 cylindres 11cv coûtaient entre 32 et 36 000F de l'époque (contre 25 000F pour la berline injection), ces version V6 15cv fiscaux dont l'implantation sous le capot a été coûteuse s'affichent fièrement et sans complexes à 45 ou 46 000 F soit assez proches finalement aux prix d'une Mercedes 280 CE coupé donc (49 000F en 73/74) ou encore d'une BMW 2002 Turbo (46 700F).  Elégants et performants avec 185 km/h en pointe contre 175 à la version 4 cylindres, les 504 Coupé et Cabriolet n'en demeurent pas moins équipés par un bloc reconnu comme manquant d'élasticité et à tendance glouton ! Peugeot qui a alors une image de robustesse, et qui est engagée dans le championnat du monde des rallyes avec sa berline 4 cylindres, n'hésitera pas à engager son coupé V6 en compétition et ce avec succès notamment sur les rallyes d'Afrique réputés pour leurs exigences. Dès 1977, Peugeot réintroduit pourtant le 2.0 litres en version 106cv afin de proposer des versions moins onéreuses mais arrête la V6 cabriolet, le châssis étant trop sous contrainte avec la puissance. Ce bloc reçoit alors une injection faisant passer la puissance de 136 à 144 cv et la boîte de vitesse passe de son côté de 4 à 5 vitesses. Introduit sur le coupé et nomé V6 TI, la vitesse de pointe atteint à présent 190 km/h. Cette évolution du V6 profite alors surtout au porte étendard de Peugeot : la 604 (déjà traitée dans mon blog). Les habitacles de ces deux versions exclusives sont spécifiques tant pour la planche de bord que pour les sièges au point de ne pas ressembler à la berline. La 504 berline justement n'aura pas droit à ce moteur prestigieux, non pas que son adaptation aurait été coûteuse (puisque le travail avait été fait pour le coupé), mais cette version n'aurait alors pas été en phase avec sa clientèle, le prix de vente aurait alors été prohibitif. Quelques années plus tard, Peugeot proposera sur sa remplaçante la 505 une version V6 dont les volumes commercialisés resteront minimes. Ainsi, pendant que les coupés en cabriolets assurent le show, la berline 504 doit se "contenter" du 2.0 litres injection qui deviendra "TI" lors de la retouche et l'amélioration du bloc moteur en septembre 1972. Cette version presque sportive a droit alors en série au toit ouvrant ainsi que la lunette arrière chauffante. Proposée en boîte mécanique ou automatique 3 vitesses ZF, elle pouvait recevoir en option les sièges en cuir. L'option ou l'équipement de série (selon motorisation) de la direction assistée viendra plus tardivement en 1977 lorsque la concurrence se fera plus pressente et moderne notamment avec la CX 24GTi de 128cv qui déboule sur le marché dès le mois de mai. Jusque là les créneaux pour garer la belle étaient de véritables combats, la 504 revendiquant 1.3 tonnes environ à vide.

Ces versions exclusives ne sont toutefois pas les seules carrosseries de cette 504. Le traditionnel break apparaît dans la gamme en essence et diesel dès le printemps 1971 pour le millésime 1972. Avec une légère rehausse de son pavillon sur la partie arrière, un allongement de 31 cm, un essieux arrière rigide et une suspension renforcée, le break a pour objectif de privilégier clairement le volume de chargement. Peugeot le propose en version 5 places mais aussi dans une configuration 7 places dite Familiale avec une banquette positionnée dans le coffre dans le sens de la route (photo). Malgré cette banquette complémentaire, la 504 conservait néanmoins un coffre de chargement correct. Les breaks étaient disponibles avec les motorisations des berlines ainsi que les boîtes de vitesse mécanique ou automatique à 4 ou 3 rapports. Si le  monde du taxis avait adopté la berline 504 diesel en remplacement de la 404, le break séduit également sur certains secteurs géographiques. Enfin, Peugeot n'oublie pas le monde de l'utilitaire avec une version break dite commerciale 2 places qui possédait alors un volume de chargement record. D'ailleurs c'est sur cette base que des versions modifiées en ambulances dites "normalisées" par le carrossier feu Heuliez ont été proposées au catalogue de la marque mais aussi aux flottes institutionnelles comme les pompiers ou l'armée. Heuliez proposera aussi d'autres déclinaisons méconnues de la 504. La version corbillard (photo) sera commercialisée entre 1973 et 1982 alors que la version dite "loisir" (photo) avec une cellule rapportée sur la base du pick-up ne sera pas retenue et ne fera ainsi pas d'ombre à la Matra Rancho (déjà traitée dans mon blog).

Mais la longue vie de la 504 ne s'arrête pas là. Une évolution esthétique a lieu sur le modèle en 1979 et il est bon de noter qu'une version simplifiée à petit moteur et prix serré dite L sera proposée dès 1973 sur notre marché pour compenser l'arrêt et la disparition annoncé de la 404. Poussée vers la sortie en cette fin des années 70 par l'arrivée imminente de la 505, Peugeot passe à la trappe de nombreuses versions et propose une gamme simplifiée comme c'est toujours le cas dans les cycles de vie, mais lance incroyablement une toute nouvelle version en 1980 : le pick-up ! Remplaçant alors la 404 pick-up, il est proposé avec un 1.6 litres essence repris de la 504 L de base mais c'est avec le diesel 2.0 litres puis 2.3 litres en 1983 qu'il rencontrera le succès essentiellement à l'export pour qui il a été pensé. Néanmoins, en France le pick-up restera au catalogue français jusqu'en ...1995 ! Brute, ou bâchée, cette version utilitaire pouvait être une 3 places, lorsque le levier de vitesse restait derrière le volant. Proposé également en châssis cabine simple ou double, des caisses volumineuses ou bennes pouvaient être adaptées par les carrossiers. Ce pick-up connaîtra les énièmes évolutions esthétiques de la 504 en 1981, lorsque la nouvelle calandre est adoptée, ainsi que les graphismes des compteurs à la mode 305 et 505. La ridelle arrière porte le nom de la marque en énorme, transformant véritablement la voiture à l'export en voiture sandwich, avec toute l'image de fiabilité qui va autour. Enfin c'est sur cette incroyable base de travail, qu'une version exclusive sera construite. Il s'agit d'une "papamobile" (photo) créée pour la visite du pape Jean Paul II au Bourget et à Lisieux en 1980. Deux exemplaires ont été assemblés, l'un étant un mulet en cas de panne du premier. Les 504 seront réutilisées pour les visites du Pape de 1983 et 1986, mais des vitres blindées seront alors posées suite à l'attentat de 1981.

Cette réputation de fiabilité et de robustesse de Peugeot et de la 504 est également passée par un artisan qui transformera le break 504 en véritable 4x4. Nous sommes en 1980 lorsque Henri Dangel, passionné d'automobile, originaire du haut rhin et au point depuis1976 une transmission intégrale, est contacté par Peugeot afin de réaliser la transformation de son break 504 pour qu'il puisse quitter le bitume. L'idée n'est pas de proposer une 504 à transmission intégrale comme Audi tente de le faire au même moment avec son coupé Quattro. Non, il s'agit, avec cette modification importante, d'offrir une alternative débrayage de franchissement de gués et autres fossés. Le résultat visuel est à coupé le souffle tant la version Dangel est rehaussée et identifiable au premier coup d'oeil. Le break bénéficie d'une transformation avec boîte de transfert à 2 rapports, modification des rapports de ponts et verrouillage manuel possible du différentiel central. Proposé avec deux motorisations, une 2.0 litres essence de 96cv et une 2.3 diesel de 70cv, une version pick-up sera même au catalogue en 1983. Hautes sur pattes, munies d'élargisseurs d'ailes à l'avant, les versions Dangel séduisent pour des utilisations dans les zones difficiles d'accès et où l'objectif est de passer coûte que coûte. Les Dangel passent partout c'est indéniable mais restent taillés pour le hors bitume, les liaisons de route devenant rapidement éprouvantes. La transformation est sérieuse et le prix catalogue est en adéquation avec en 1985 un tarif,pour la GRD, de 125 402 F soit plus du double du break de série (en 1981 lorsqu'il était encore disponible). Gamin, j'avais la chance d'aller au ski en famille en Savoie à bord de notre 504 alors chaussée de pneus cloutés. C'était l'occasion pour moi de repérer sur les routes ces rares versions Dangel qui étaient là dans leur jardin. Je sentais bien dans l'habitacle les regards étonnés, interloqués, presque inquiets de mon entourage lorsque j'en découvrait une et manifestait ma satisfaction de voir "une" Dangel. Ces versions 4x4 s'illustrent également en compétition notamment à travers le célèbre Paris- Dakar qui est alors une formidable vitrine pour la petite PME. Aujourd'hui la maison Dangel produit sur commande ces transformations pour Peugeot mais aussi pour Citroën, Fiat et plus récemment Opel lorsque les modèles sont identiques aux version PSA utilitaires ainsi que certaines versions "tourisme" dérivés des utilitaires d'origine. Comme depuis 1980, les véhicules neufs sont vendus par les réseaux des marques, sont expédiés depuis l'usine chez Dangel, pour être démontés et modifiés avant de prendre la direction du lieu de vente pour leur livraison finale. Les transformations sont conséquentes (de 2400 à 8000€ env), disponibles uniquement sur des diesels de moyenne puissance en boîte mécanique. La garantie et l'entretien logiquement plus sévères pour les vidanges de pièces de transmission sont assurés par le réseau dans les garages agréés. Modifiées, les versions Dangel reçoivent une plaque de transformation réglementaire en plus de la modification de la carte grise. 

Ainsi la réputation de la "pijote" n'est plus à faire. Sa carrière internationale dans les pays d'Afrique est un succès, et la voiture est même à présent produite en Argentine pour inonder les marchés d'Amérique du Sud et même jusqu'en Australie. Berlines, break et pick up à simple ou doubles cabines, les 504 seront pendant de nombreuses années là bas motorisées par des moteurs certes sans prestige mais éprouvés. En France lorsque le pick-up est encore proposé jusqu'en 1995, il revient d'Argentine, les sites de production de l'hexagone étant depuis longtemps passés à autre chose. Les différents sites de productions à l'export cesseront peu à peu. Argentine : 1998, Kenya : 2001 et Nigéria : 2005. Cette formidable aventure industrielle commencée dans le tumulte de 1968 s'arrêtera donc définitivement loin de nous et en toute discrétion en 2005 soit après 37 ans de bons et loyaux services et environ 3.7 millions d'exemplaires fabriqués ! Avec ce numéro, Peugeot se sera hissé au rang de deuxième constructeur national, avant de racheter ces anciens conccurents qui étaient alors en difficultés.

Pour la France et l'Europe, la 504 aura droit à une dernière retouche en 1981 avant l'arrêt total de la production à Sochaux en août 1983. Ces remplaçantes coupé et cabriolet sur base 505 ne seront jamais validées par la direction de la marque qui connaissait alors des années financières compliquées suite aux différents rachats effectués. Enfin comment évoquer le coupé 504 sans parler de la magnifique étude de style Pininfarina de 1971 sous forme de break de chasse : la Riviera. Si on est certain qu'un exemplaire a été produit, le bruit court qu'il y est eu 2 autres Riviera roulantes fabriquées sur commande. En 1979, Pininfarina présente une autre étude à la demande de Peugeot. Un coupé V6 destiné au marché américain. Avec un look propre difficile à rapprocher d'une 504 ou même d'une 604, le V6 avait une puissance de 121cv pour répondre aux normes antipollutions. Une version 165cv était même en préparation lorsque la direction de Peugeot stoppa son développement jugeant le risque commercial trop élevé. Plus récemment, en 2004, une réplique originale et respectueuse de la Riviera de 1971 avec toit ouvrant en toile a été réalisée en Allemagne et a été baptisée "Côte d'Azur". La 504, restera une familiale exceptionnelle !

Peugeot rendra hommage au modèle et à son coupé en 2018 en présentant son concept électrique "e Légende". Les clins d'oeils sont nombreux tant à l'extérieur qu'à l'intérieur (photo à la fin du billet).

Valeur de transaction : Si la berline a très souvent une valeure sentimentale, certaines injection en superbe état tentent d'être échangées entre 5000 et 8000€. Il n'en est pas de même pour le coupé (souvent vers 15 à 20 000€), le cabriolet (de 30 à 60 000€) ou les versions Dangel (compter souvent 10 000€). La plus recherchée de toutes est certainement le Coupé Série 1 (1970-1972) en 4 cylindres injection construit à seulement 276 exemplaires.

B9714576212Z

La 504 injection de 1972 avec qui j'ai grandit en famille. Ici utilisée par mon frère au début des années 80 dans le Doubs :

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 La 504 première série. Notez qu'elle n'a pas encore les aérations près les custodes arrières :

Berigaud Véhicules Anciens - Peugeot 504 Berline Bleu Ciel 1969

Berigaud Véhicules Anciens - Peugeot 504 Berline Bleu Ciel 1969

 Le premier intérieur de 504 avec le volant et ces palettes d'avertisseurs sur les côtés, ainsi que le levier de 4 vitesses au volant  :

1971 PEUGEOT 504 berline 11 CV N° de série:...

La première évolution de l'habitable avec le nouveau volant et le klaxon disposé sur la commande de clignotants. Ici la version boîte auto :

Peugeot 504 [ Topic officiel ] - Page : 129 - 70s (1971 ...

La planche de bord horizontale simplifiée de la version de base "L" qui deviendra 504 tout court par la suite. Les originales grilles de ventillation sur le dessus sont passées à la trappe pour des classiques :

PEUGEOT 504 - 7 | Peugeot, Peugeot 504 et Voiture

La version 1977 avec sa commande au plancher et son nouveau volant moussé :

Peugeot 504 GL de 1977 [Présentation] - Peugeot - FORUM Marques

La toute dernière évolution de la 504 berline avec le graphisme des compteurs identique aux 305 et 505 :

PEUGEOT 504 SR AUTOMATIQUE - 1980 (Ventes Auto) - les annonces Les ...

Les fameux appuis têtes avants totalement rétractables dans les dossiers :

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La version break "familial" 7 places :

Rare 504 break bleue 7 places de 1976

 Le fameux coupé Pininfarina, ici en V6 :

PEUGEOT 504 COUPE 504 v6 ti coupé occasion - Le Parking

Le très exclusif cabriolet :

Fichier:1969 Peugeot 504 Cabriolet V6 Pininfarina .JPG — Wikipédia

Les coupés et cabriolets avaient des intérieurs spécifiques assemblés en italie. Ici en 4 cylindres :

Peugeot 504-coupe-2.0 interieur | Peugeot, Peugeot 504 et Cabriolet

 

Et en V6 au dessin italien lui aussi. On a presque l'impression d'être dans une autre modèle que la gamme 504 tant celui de la berline semble loin :  :

 

PEUGEOT 504 Coupe 1974, 1975, 1976, 1977, 1978, 1979, 1980, 1981 ...

La version d' Heuliez dite ambulance normalisée :

1978 Peugeot 504 Ambulance | Voiture peugeot, Voiture, Psa peugeot ...

La version corbillard de 1973 :

Prototypes Peugeot. Des projets insolites signés Heuliez - Peugeot ...

La version "loisir" toujours d'Heuliez sur base pick-up non retenue :

Version loisirs du pick-up 504 (1979)

L'incroyage version break 4x4 Dangel avec ces élargisseurs d'ailes avant  :

I'd offroad it. Peugeot 504 wagon, 4wd

Le pick-up arrivé très tardivement dans la carrière de la voiture. Ici en version 2x4 benne :

Peugeot 504 benne hydraulique (Retro Meus Auto Madine 2012) - The ...

Puis le pick-up double cabine prévu pour les pays asiatiques :

File:Peugeot 504 Tonelada double cab Brazil.jpg - Wikimedia Commons

Le pick-up version Dangel, toujours réhaussé et muni des élargisseurs d'ailes avants nécessaires :

Peugeot 504 Dangel - Youngtimers - Youngtimers

La version "papamobile" de 1980 dérivée du pick-up. La sécurité en protection n'était pas poussée. Nous étions avant l'attentat  de 81:

Une Papamobile de 1980 vendue sur… Leboncoin - Le Parisien

La 504 Argentine :

Fichier:Peugeot 504 Argentina.jpg — Wikipédia

Ford Taurus - Page 2 - Auto titre

La publicité du Niger :

Peugeot 504 : sa seconde vie au Nigeria

La 504 berline Rallye "usine", dans un milieu et des conditions qui ont forgé sa réputation :

Collectio Ixo Peugeot 504 Rallye.

 

Le coupé V6 version rallye, esthétiquement assez proche de la version de série à l'époque :

Photo libre de droit de Peugeot 504 V6 Coupe V6 Group 4 Rally Car ...

L'étude non retenue de la 505 Coupé :

Peugeot 505 coupé et cabriolet : le rêve américain - Petites ...

La version 505 cabriolet non retenue également :

 Peugeot 505 coupé et cabriolet : le rêve américain - Petites ...

Le coupé 504 étudié en 1979 par Pininfarina pour les USA :

Fichier:Peugeot 505 USA coupé.jpg — Wikipédia

Les études Pinifarina et du bureau Peugeot dirigé par Paul Bouvot :

L'inspiratrice de e-LEGEND : retour sur la 504 – Design ...
Note PANHARD behind the prototype
Le concept Peugeot e Legend de 2018 : clin d'oeil au coupé 504 à l'extérieur :
Le Peugeot e-Legend Concept est plus accessible
Comme à l'intérieur :
PEUGEOT e-LEGEND CONCEPT : EXPÉRIENCE IMMERSIVE
Photos internet
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Commentaires
G
bonjour ! et ou peux t on trouver des pieces pour mon dengel ? merci
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G
je suis entrain de restaurer un dangel breack , je recherche les panneaux de portes avant , le bouchons de vidange du reservoir diesel ! LES JOINT BALAI DES VITRES AVANT , FEUX ARRIERES , merci de me contacter ! mon mail grandfredgilly@gmail.com
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M
Article très intéressant. Aujourd'hui sur Internet, il existe de nombreuses offres d'achat de pneus de voiture
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